Oui j'avoue, ce premier album de Asocial Club
m'a impressionné. Du très bon rap français en 2014 faut creuser, et pas
qu'un peu. D'ailleurs c'est le titre de la dernière chanson et
probablement l'une des toutes meilleures sans aucun problème. La scène
hexagonale se voit depuis quelques années appauvrie par le rap
commercial avec des "artistes" qui vendraient leur cul pour passer dans
une émission tévé. Je doute fortement que ce groupe parisien vende le
leur. Vise un peu "99%" et ses lyrics au
vitriole. Le quintet nous gratifie d'un opus à la production racée et
foutrement variée d'un morceau à l'autre. Mais c'est surtout les paroles
sombres qui retiennent mon attention ("Toute entrée est définitive", "Ce soir, je brûlerai...", "J'ai essayé"). Le groupe dépeint sa vie et ce, à la peinture très noire. La pochette est explicite et nous met sur la voie.
Loin des considérations fumeuses de rappeurs à la petite semaine, Asocial Club a a contrario quelque chose à dire. Les mots sont graves, les constats amers, la colère ardente et la haine palpable. Le projet est dense même si l'on a l'impression d'avoir déjà entendu ça des dizaines de fois. Ce qui fait mouche c'est la sincérité affichée pour dépeindre ce théâtre obscur et dystopique de la vie réelle. Maussades comme un automne pluvieux, misanthropes et en marge comme le nom du groupe, nerveux dans leurs plumes et leurs flows, les 5 rappeurs délivrent une performance aussi vive que cinglante envers les "wack MC's", les médias et les patrons.
Avec et dans ce disque, on rase les murs de rues mal éclairées. Pessimiste, cafardeux et plombé, cet album est singulièrement et terriblement noir.
"Je trouve le monde suffisamment laid, j'préfère ne pas avoir des yeux dans le dos." et "Je suis mauvais grimpeur, l'avenir est montagneux." - extraits de Creuser.
Grosse sensation.
Loin des considérations fumeuses de rappeurs à la petite semaine, Asocial Club a a contrario quelque chose à dire. Les mots sont graves, les constats amers, la colère ardente et la haine palpable. Le projet est dense même si l'on a l'impression d'avoir déjà entendu ça des dizaines de fois. Ce qui fait mouche c'est la sincérité affichée pour dépeindre ce théâtre obscur et dystopique de la vie réelle. Maussades comme un automne pluvieux, misanthropes et en marge comme le nom du groupe, nerveux dans leurs plumes et leurs flows, les 5 rappeurs délivrent une performance aussi vive que cinglante envers les "wack MC's", les médias et les patrons.
Avec et dans ce disque, on rase les murs de rues mal éclairées. Pessimiste, cafardeux et plombé, cet album est singulièrement et terriblement noir.
"Je trouve le monde suffisamment laid, j'préfère ne pas avoir des yeux dans le dos." et "Je suis mauvais grimpeur, l'avenir est montagneux." - extraits de Creuser.
Grosse sensation.
1 Intro
2 La putain d'ta mère
3 99%
4 Ghetto Music
5 Anticlubbing
6 Mes doutes
7 J'ai essayé
8 L'hiver est long
9 Toute entrée est définitive
10 Ce soir, je brûlerai
11 Je hante ma ville
12 Creuser
Label: A Parté - AP002
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire